Mise en ligne en juin 2022 - Mise à jour du 10 novembre 2023
préambule de la Constitution de l'OMS - 1946
On ne guérit pas spontanément de l’endométriose. Et il n’existe pas de traitement curatif. Celle-ci ne disparaît généralement qu’à la ménopause, bien que quelques cas aient été observés après cette période. Le traitement a pour objectif de soulager la douleur, stabiliser l’évolution, traiter les éventuelles complications et de prévenir le risque d’infertilité.
Outre les médicaments antalgiques, le traitement médical de première intention consiste à stopper les règles (aménorrhée) pour mettre au repos la muqueuse utérine afin d’éviter aux lésions d’endométriose de saigner et de générer une inflammation douloureuse chaque mois lors des règles. En bloquant l’ovulation, une pilule œstroprogestative ou progestative (hormones contrôlant le cycle) permet, outre son action contraceptive, de bloquer les règles. Le stérilet (Dispositif Intra Utérin) diffusant des progestatifs tel que le Levonorgestrel peut également être utilisé dans certains cas. Il peut être aussi proposé des analogues de la GnRH (ménopause artificielle) et les réducteurs de la production endogène d’œstrogènes (tel que le Diénogest).
Les traitements médicamenteux les plus consommés par les malades d’endométriose sont :
des anti-Inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
des contraceptifs par progestatif seul
des traitements hormonaux substitutifs
des pilules contraceptives de type combiné
des anti-douleurs plus ou moins forts (allant jusqu’à la morphine)
des antidépresseurs
des anxiolytiques
La chirurgie doit être réservée au cas par cas, en fonction des localisations bien identifiées de l’endométriose, si le traitement médicamenteux s’avère insuffisant pour soulager les douleurs, et en prenant en considération les risques post-opératoires et les séquelles possibles. L'information à ce sujet se doit d'être complète et personnalisée pour bien évaluer la balance bénéfices/risques. Sauf en cas d’adénomyose douloureuse et réfractaire aux traitements médicamenteux, l’hystérectomie est inutile car l’endométriose est dépendante des œstrogènes sécrétés par les ovaires.
Enfin l’assistance médicale à la procréation (PMA) peut être proposée devant un trouble de la fertilité ou bien de façon préventive en amont de la chirurgie.
Remarque : tous les traitements hormonaux pouvant traiter l'endométriose sont tous contraceptifs. La grossesse n'est pas un traitement de l'endométriose.
La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la prévention des risques d’effets indésirables résultant de leur utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré.
- mise à jour du 10/11/2023 -
Nous savons pertinemment qu'il n'existe pas de solution miracle pour traiter l'endométriose et qu'il est parfois absolument nécessaire de prendre des traitements hormonaux. Ces alertes ne sont pas là pour vous inciter à arrêter vos traitements et/ou à ne pas vous vacciner. Parlez-en à votre médecin en priorité.
depuis juillet 2021 pour les médicaments Androcur, Lutéran et Lutényl
+ une nouvelle alerte a été lancée début mars 2023 sur le risque de méningiome et la prise de progestatifs
Les médecins qui prescrivent de l’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques), du Lutényl (acétate de nomégestrol), du Lutéran (acétate de chlormadinone) ou leurs génériques doivent désormais remettre aux patientes concernées un document d’information présentant le risque de méningiome.
L'alerte de mars 2023 concerne les progestatifs médrogestone (Colprone), progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan, Progestan et génériques), dydrogestérone (Duphaston, Climaston) et dienogest (Climodiene, Dimetrum, Endovela, Misofla, Oedien, Qlaira, Sawis, Visanne et leurs génériques).
Pour le Dienogest (également mis sous surveillance car fortement suspecté), l'ANSM ne pourra sortir l'étude sur ce médicament que dans quelques mois.
Par ailleurs, dès lors que le traitement est poursuivi au-delà d’un an, toute dispensation de ces médicaments en pharmacie nécessitera de présenter une attestation annuelle d’information co-signée par la patiente et son médecin. En cas de signes évocateurs, il est conseillé de faire une IRM cérébrale.
Rappelons que les progestatifs sont des médicaments utilisés dans diverses pathologies gynécologiques (endométriose, fibromes, règles particulièrement longues et/ou abondantes, troubles du cycle), dans le traitement hormonal substitutif (y compris ménopause) ; mais aussi en obstétrique (stérilité par insuffisance lutéale, avortements à répétition). Pris en continu, ils sont contraceptifs (par effet direct ou indirect).
Pour toute question à ce sujet, nous vous conseillons de vous orienter vers l'association AMAVEA.
Formulaire de déclaration d'effets secondaires ("événements sanitaires indésirables")
Pour toute question, orientez vous vers le collectif "Où est mon cycle".